La qualité de l'eau en matières organiques

Les matières organiques sont présentes de manière naturelle dans les cours d'eau et proviennent de la mort des organismes vivants animaux et végétaux des cours d'eau et de ses abords. Elles sont aussi issues des rejets liés aux activités humaines. Elles peuvent être source de pollution pour l'eau au-delà d'un certain seuil.

Les objectifs

La qualité de l'eau en matières organiques est traduite au travers de plusieurs indicateurs. Parmi ceux-ci figurent le taux d'oxygène dissous et le le taux de Carbone Organique Dissous (COD). Pour ce dernier l'objectif fixé pour l'atteinte du bon état est de 7 mg/L (pour 90% pour des prélèvements).

Respect de l'objectif en Carbone Organique Dissous en 2023

En 2023, sur les 51 stations suivies :

  • 2 stations respectent l'objectif de 7 mg/L de COD (moins de 10% de dépassements - soit 4% des stations)
  • 13 stations présentent entre 10 et 40% de dépassements (soit 25.5% des stations)
  • 23 stations présentent entre 40 et 80% de dépassements (soit 45% des stations)
  • 13 stations présentent plus de 80% de dépassements (soit 25.5% des stations)

4%
des stations respectent l'objectif de 7 mg/L de Carbone organique dissous en 2023

 

La carte ci-dessous présente pour chaque station le résultat obtenu pour l'année 2023 : respect de l'objectif (pastille verte) ou non respect (pastille jaune, orange ou rouge).

Vous pouvez agrandir la carte en cliquant sur le bouton en haut à droite de la carte.

En cliquant sur une station, vous pouvez afficher l'évolution depuis 2000.

L'évolution depuis 25 ans

Le graphique ci-dessous représente la part des prélèvements dépassant ou non le seuil de 7 mg/L sur l'ensemble du bassin de la Sèvre Nantaise depuis 1999.

En 2023, 54% des prélèvements analysés sur le bassin dépassaient le seuil de 7 mg/L.

Depuis le début des années 2000, la situation est relativement stable, cependant la proportion de prélèvements respectant l'objectif a connu une nette augmentation en 2021 et 2022 puis est revenu en 2023 à la situation des années précédentes.

 


Origine des matières organiques

La pollution des cours d'eau du bassin de la Sèvre Nantaise par les matières organiques provient en hiver majoritairement des rejets des bâtiments d'élevage bovin non réhabilités. 

En été, les deux sources majoritaires sont l'assainissement collectif et l'industrie. La viticulture représente la principale source de matière organique à la partie aval du bassin en période de vendanges (septembre-octobre). Les flux liés à l'assainissement non collectif restent faibles (SAGE 2005).

Les matières organiques lessivées atteignent les nappes d'eau souterraine par infiltration et contribuent à leur pollution de manière « retardée » par additions successives.

Effets

Dans l'eau superficielle et en période de hautes eaux, l'essentiel de la pollution organique est rapidement oxydée ou évacuée en dehors du bassin versant. Les conséquences d'un excès de matières organiques sont plus importantes en période de basses eaux, du fait des débits plus faibles et de la dilution moindre, notamment dans les petits affluents de la Sèvre (SAGE 2005).

Elles dégradent la qualité organoleptique de l'eau (odeur, saveur, couleur…) et peuvent se dégrader en composés toxiques pour l'homme (trihalométhanes), perturbant la production d'eau potable. La dégradation des matières organiques par les microorganismes consomme de l'oxygène. Donc plus la quantité des matières organiques est élevée, plus l'oxygène dissous dans l'eau diminue et n'est plus disponible pour les invertébrés et les poissons dont la vie est alors menacée. Enfin, les matières organiques contribuent à modifier l'équilibre biologique des milieux aquatiques en provoquant des phénomènes d'eutrophisation.

Dans l'eau souterraine, elles gênent la production d'eau potable.

Actions pour la reconquête de la qualité de l'eau

Retrouvez sur la page Les actions / Améliorer la qualité de l'eau, l'ensemble des actions de reconquête de l'eau.