Se mobiliser en amont du captage du Longeron

Dernière modification : 05/2017

Reconquérir la qualité de l'eau des rivières pour assurer la production d'eau potable. Autour de la prise d'eau du Longeron, des efforts ont permis de limiter les nitrates et sont à poursuivre pour réduire la présence des pesticides, du phosphore et des matières organiques dans la rivière.

Pourquoi est-ce important d’agir ?

L'eau potable est captée dans la Sèvre Nantaise qui est alimentée par le ruissellement des eaux de pluie. Elle est actuellement consommée par 27 000 habitants et constitue une ressource secours en cas de pollution de la Loire. Le bassin d'alimentation de captage est la zone où toute l’eau issue des précipitations ruisselle dans la Sèvre Nantaise avant d’atteindre le captage. Des comportements plus respectueux de l'environnement sur cette aire limitent le rejet de polluants dans la rivière. L'eau prélevée sera ainsi de meilleure qualité, et sa transformation en eau potable moins coûteuse.

Localisation du bassin du Longeron

 

Le témoignage de… Paul Manceau, président du Syndicat intercommunal pour l'alimentation en eau potable de la Région Ouest de Cholet (SIAEP ROC)

Paul Manceau

 

Le Longeron, un petit captage devenu prioritaire. Pourquoi ?

Paul Manceau : Nous avons longtemps privilégié les sources d'eau principales comme la Loire. Cette ressource peut faire défaut en cas de sécheresse ou de pollution. Les petits captages, comme le Longeron, ont leur raison d'être car ils diversifient la ressource en eau. Le Grenelle de l'environnement a jugé la dégradation de sa qualité comme préoccupante, c'est qu'il est temps d'agir pour retrouver un bon état écologique de nos cours d'eau. 

Comment agir ?

Paul Manceau : Par le passé, nous avons utilisé la nature sans la respecter. Nous devons changer nos comportements. Il est essentiel d'emmener tout le monde – habitants, collectivités, agriculteurs, gestionnaires d'infrastructures – dans cette dynamique de changement. Il faut créer une solidarité entre les territoires car les pollutions viennent aussi de plus loin, en amont. Chacun doit prendre conscience de son impact sur l'environnement et agir pour avoir des pratiques plus respectueuses.

"Un travail avec les agriculteurs a débuté"

Paul Manceau : Notre chance est d'avoir un territoire occupé à 92 % par l'agriculture avec une dominante élevage, dont 50 % de prairies qui reçoivent très peu de produits chimiques. 142 exploitations se sont portées volontaires pour revoir leurs pratiques : développer le pâturage et le fourrage, diminuer le maïs, limiter le nombre de traitements, réaliser des rotations de cultures, faire du désherbage mécanique... 

Ces changements de comportements prendront du temps...

Paul Manceau : Oui, mais déjà les premiers résultats sont encourageants. Les pêcheurs disent que le goujon est revenu dans la Sèvre Nantaise et le vairon dans les affluents. Les petites actions font la reconquête de la qualité de l'eau !

768 km2
c'est la surface couverte par le bassin versant du Longeron.

 

11
c'est le nombre de communes desservies par le captage du Longeron

Comment améliorer la qualité de l'eau ?

En 2014, un diagnostic mené en concertation avec les acteurs a permis de définir un plan d’actions. Il vise la préservation de la qualité de l’eau du captage du Longeron en réduisant les pesticides, le phosphore et les matières organiques. Parmi les leviers identifiés : le maintien des pratiques d’élevage pâturant, l’aménagement du territoire ou encore la restauration des cours d’eau.

Exemples d'actions :

La pose de clôtures et d’abreuvoirs permet de répondre au besoin du bétail en évitant les déjections dans la rivière et la destruction d’habitats naturels par le piétinement.
La végétalisation des cimetières évite les pesticides, limite l’entretien et embellit le lieu !

 

Le saviez-vous ?

Au 1er septembre 2017, l'abreuvement direct des animaux dans les cours d'eau est interdit en région Pays-de-la-Loire, sauf en cas de présence d'aménagement spécifique évitant les risques de pollutions directes du cours d'eau par les animaux

 

Que devient l'eau après avoir été utilisée dans ma maison?

Avant le rejet dans la rivière, les eaux usées qui proviennent de nos habitations (évier, WC, douche...) doivent faire l'objet d'une dépollution :

  • en stattion d'épuration en zone urbaine,
  • en dispositif d'assainissement autonome dans le cas contraire.

Grâce à ces dispositifs, les matières organiques, le phosphore et l'azote (nitrates), sont en partie éliminés. En revanche, d'autres substances comme les pesticides, les peintures, les médicaments, ne sont pas ciblées par ce traitement. Elles sont donc directement rejetées à la rivière.

Soyons vigilants sur ce que l'on verse dans l'évier!

 

Que puis-je faire à mon niveau ?

  • Collectivités et élus : engager une démarche zéro phyto (y compris sur les cimetières et terrains de sport), prendre en compte l'entretien et la gestion de l'herbe dès la conception d'un aménagement...
  • Agriculteurs : allonger les périodes de rotation de cultures, pratiquer le pâturage extensif, accentuer l’autonomie fourragère...
  • Gestionnaires d'infrastructures : développer des aménagements ou des solutions alternatives au désherbage chimique...
  • Habitants du bassin versant : adopter des techniques naturelles pour protéger le potager et entretenir la pelouse, utiliser des produits naturels ou écologiques à la maison...

 

Contact :

Anthony THOMAS

Chargé de mission Gestion quantitative (inondations - sécheresse) et Chargé de mission Milieux Aquatiques

Etablissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise

Moulin de Nid d'Oie 10bis route de Nid d'Oie CS 49405
CLISSON Cedex

02.51.80.09.51

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Etablissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise

Moulin de Nid d'Oie
10bis route de Nid d'Oie
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